Quarts de Chaume 2006

0
Posted 10 January 2016 by in Loire
QuartdeChaume2006

Rating

Note
98%

98/ 100

En bref

Region:
 
Producteur:
 
Appellation:
 
Couleur:
 
Millesime:
 
Prix:
 
Top 100:
 
Classement: 3ème
 
Accords mets et vin: Le vin demande des mets fins et distingués : foie gras truffé au coing, poissons grillés sur peau en sauce hollandaise, bar aux herbes de Provence et aneth, poulet jaune rôti à l’huile d’olive et cèpes, pêches pochées, amandes et crème anglaise, tiramisu. Les roqueforts, gorgonzolas et stiltons sont ses liges.
 
Cepage(s): Chenin
 

Garde:

2035 et +
 

Conditions de service:

Servir à un auditoire féminin que vous voulez conquérir
 

L’année 2006 fut, en Loire, pluvieuse, calamiteuse pour le développement des pourritures nobles. Il était donc a priori impensable que nous encensions un cru issu de ce millésime, qui plus est bouché par une vis et non par du liège. Et pourtant, le Quarts de Chaume du Domaine des Baumard est une merveille. La robe jaune […]

by brougadmin
Full Article

L’année 2006 fut, en Loire, pluvieuse, calamiteuse pour le développement des pourritures nobles. Il était donc a priori impensable que nous encensions un cru issu de ce millésime, qui plus est bouché par une vis et non par du liège. Et pourtant, le Quarts de Chaume du Domaine des Baumard est une merveille.

La robe jaune claire, limpide, raconte un vin moins gras, moins puissant qu’à l’accoutumé, mais dont l’élégance est une véritable oeuvre d’art. Les larmes mettent du temps à s’esquisser, elles invoquent un bouquet qui semble sculpter l’air pour y mettre en scène une dentelle minérale, à laquelle s’accrochent des fleurs épanouies (lys, acacia, marguerites) aux parfums envoûtants. Puis, l’amande et le miel viennent ambrer des tranches de pommes vertes, juteuses et croquantes, sur lesquelles sont déposées quelques gouttes d’infusion de chèvrefeuille. Enfin, après passage en carafe, la verveine et le poivre blanc jouent leur mélodie, accompagnés d’une guipure d’agrumes dont les motifs les plus remarquables sont le citron, l’orange et la mandarine. Sur le palais, le nectar est riche, friand et délicat, d’abord dominé par le coing et le miel, puis doté d’une acidité équilibrant parfaitement sa corpulence et ses sucres. L’attaque est géniale, percutante et souple comme un croché de Mohamed Ali. Mais elle ne laisse pas KO. Elle prend le temps de tapisser toute la gorge avec de la poire, de la mangue et des fruits de la passion en tension. La finale, sublime, dépasse largement les 30 caudalies, en offrant en cadeau d’adieu des girofles et de la cannelle. Goûter ce nectar revient à observer Sarah Bernhard et Colette réincarnées dans le corps de Julie Kent, qui interpréterait les classiques de Cyd Charisse devant toute la cour. Miraculeux !

Evocation proposée par le vin

D’une absolue grâce, il représente une ballerine dessinant des arabesques à l’intérieur de la galerie des glaces du château de Versailles. La jeune danseuse, projetée à l’époque du roi soleil, valse avec agilité. Entre les tables cirées de bois précieux sur lesquelles sont dressés des banquets de fruits exotiques, c’est elle, non pas le roi, qui capture la lumière.


0 Comments



Be the first to comment!


You must be logged in to post a comment.