Cuvée Lucille Avril – 2006

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Posted 21 February 2016 by in Vallée du Rhône
cuvée lucille avril 2006

Rating

Note
96%

96/ 100

En bref

Region:
 
Producteur:
 
Appellation:
 
Couleur:
 
Millesime:
 
Prix:
 
Top 100:
 
Classement: 9ème
 
Accords mets et vin: L’agneau aux girolles et jus de mélèze, le râble de lièvre rôti et figues fumées, les ballottines de mignon de veau et purée, les civets de marcassin aux truffes, les Saint-Félicien et les comtés.
 
Cepage(s): Grenache 90%, Mourvèdre 10%
 

Garde:

Juqu'en 2023
 

Conditions de service:

Boire religieusement, sur deux ou trois plats, pour profiter de la complexité incroyable de ce vin, presque inédite dans ce millésime e cette gamme de prix.
 

La nouvelle génération La robe est un rubis sombre et sang, qui rend hommage à la beauté du grenache et du mourvèdre (5%). Les arômes du bouquet couvrent un horizon extraordinaire. D’abord, le pin et le cèdre profitent d’un alcool fondu dans la vanille. Puis, sont libérés des parfums de mûre, de miel de châtaignier provenant d’une […]

by brougadmin
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La nouvelle génération

La robe est un rubis sombre et sang, qui rend hommage à la beauté du grenache et du mourvèdre (5%). Les arômes du bouquet couvrent un horizon extraordinaire. D’abord, le pin et le cèdre profitent d’un alcool fondu dans la vanille. Puis, sont libérés des parfums de mûre, de miel de châtaignier provenant d’une ancestrale forêt de conifères en haute montagne. Enfin, la cerise noire redescend vers la Méditerranée pour y épouser de l’algue séchée, du réglisse et du kirsch, puis s’intensifie à l’ouverture sur des épices du bois et de la violette. La bouche est délicatement veloutée, juste grasse. Sa magnifique “ mâche ” renforce l’aspect croquant de petits fruits (mûre, framboise, fraise des bois et groseille) qui dégringolent sur le palais et courent longtemps sur la langue (30 caudalies) avant de libérer leurs sucs gorgés de soleil. Les tannins transportent un alcool complètement fondu en chaleur. Tapis comme une meute de loups en forêt, ils surgissent pour traquer la confiture anglaise de mûres et de fraises, accompagnée de cannelle, de poivre et d’herbes de Provence. Ces dernières senteurs, persévérantes, s’insinuent finement jusqu’en rétro-olfaction. La finale est déjà magistrale. Elle fait jour à de la venaison et de la fourrure d’une rare élégance. Un vin racé, nerveux, authentiquement sylvestre, qui laisse pantois, comme la contemplation d’un tableau naturaliste de Jules Breton. Magnifique ! Probablement le meilleur vin rouge du Rhône Sud en 2006.

Evocation proposée par la dégustation

Un vieux guide forestier traverse des bois célestes, avec ses chiens et ses cochons truffiers. La terre noble et mouillée produit de puissantes exhalaisons, mais aucun bruit sous leurs pattes et leurs pieds. Le silence règne et, au loin, se dessine la silhouette altière d’un cerf, transpercée par l’or du soleil déclinant sur la montagne.


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